"L'Art Sartorial" - Mon Premier Costume Sur-Mesure

Sommaire
Ce mot que je déteste
Je n'ai jamais pu blairer ce mot...
"L'Art Sartorial".
Je comprends qu'il faille trouver un terme pour qu'on comprenne de quoi on parle, mais l'expression "L'Art Sartorial" est à la fois pédante, incompréhensible si on ne connaissait pas avant et surtout ça fait pitié.

Mais d'un autre côté, dire que tu es très intéressé et passionné par l'élégance vestimentaire masculine, ça sonne vraiment d'un autre temps, et c'est un peu gay.

Ma première rencontre avec le costume
En tout cas, je voulais vous écrire cet article pour évoquer avec vous mon entrée dans ce monde il y a un peu plus de deux ans, les raisons qui m'ont motivées, mes premières impressions et mon parcours jusqu'aujourd'hui.
J'ai toujours considéré que le port du costume était réservé soit aux mariages soit aux emplois de bureau.
Par emploi de bureau, j'entends des emplois "officiels" genre banquier, cadre sup' dans une boîte qui pèse, trader...
Pas fils de pute de bullshiter professionnel dans un open space parisien de merde qui prend 3 pauses café/"clope" (ce fils de pute vapote) en une matinée entre deux "call" avec son "n+1" qui n'a plus de relations sexuelles avec sa femme (elle le trompe) à lire un powerpoint parce que sa boîte (une startup qui bide) lui paie sa licence Microsoft Office.

Bref, ne faisant partie d'aucune de ces deux catégories puisque je travaille seul, chez moi et que je ne marierai pas (je vous parlerai du mariage dans un autre article), je n'avais jamais porté le costume de ma vie.
Sauf une fois, au mariage de ma soeur en 2019.
C'était un costume "sur-mesure", parce que je ne suis pas un fils de pute qui achète un "costard cravate corporate" en polyester chez Zara avec sa cravate noire fine de salope qui a pris le starter pack "je n'ai pas de personnalité ni d'argent", même si j'avais des chaussures dégeulasses "richelieu" en carton de chez Kiabi parce que je restais pauvre.
Et j'ai trouvé ça stylé.
La coupe n'était pas fameuse, j'avais quand même l'air d'une énorme fraude dedans, je nageais dans la chemise et j'avais une ceinture moche, mais je pense que chez tout homme il y a cette aspiration à rendre classe et élégant dans un beau costume au moins un jour dans sa vie.
Je l'ai porté un jour, je l'ai cintré, et je n'y ai tellement plus jamais retouché que j'ai oublié ma carte d'identité dans la poche avant (je la retrouverai 4 ans plus tard...).

Le déclic en 2022
Trois ans plus tard, nous voici en 2022 et je me dis qu'il est temps d'arrêter de m'habiller comme une merde de vingtenaire qui n'a pas assumé que la vie clochardesque d'étudiant était terminée.
Fini les chinos trop grands que je retrousse péniblement, fini de porter des lamentables baskets, fini d'avoir un tshirt asos que je ne rentre même pas dans le pantalon, fini de porter un jour sur deux un jogging de collégien parce que "c'est confortable".
Je regarde sur Google "costume sur-mesure" et je me rends à celui qui est géographiquement le plus proche de chez moi : Blandin & Delloye.
Avant mon rendez-vous, je commence à me renseigner sur ce que je devrais faire ou pas. Je distingue quelques règles :
- pas de costume noir, ça fait vigile ou agent du FBI
- pas de couleur hors du commun pour se la jouer "original qui a son propre style" (c'est un fils de pute)
- ne pas porter un costume avec des baskets pour se sentir à la fois élégant et décontracté, c'est dégueulasse et vos stan smith de banlieusard de merde ne font pas exception à cette règle absolue
Pour information, j'ai fait un costume gris anthracite en twill, veste droite deux boutons et revers classiques à cran, en tissu de chez Vitale Barberis Canonico.
Je ne savais pas encore que c'était un choix de chad, j'ai bien été conseillé pour un premier costume.
Évidemment, la taille des revers, la hauteur du pantalon, l'ouverture de cheville etc n'étaient pas au point, mais c'était une première approche.

Erreur de débutant et suite à venir
Et là, j'ai fait l'erreur du débutant : j'ai accepté au premier essayage.
J'étais tellement pressé d'enfin avoir mon premier costume que j'ai tout de suite accepté. Pour ma défense, je n'avais pas réellement de critère de comparaison, je ne savais pas si c'était normal de se sentir serré dedans, et puis il me le fallait parce que je partais en séjour à Dubaï (destination de fils de pute, je sais) quelques jours après.
Si vous devez retenir une chose de cet article, c'est qu'il ne faut jamais accepter un costume au premier essayage.
Je pourrais rédiger beaucoup d'autres lignes, mais l'article se fait long et je poursuivrai cette histoire une prochaine fois en vous parlant de ma découverte de la "communauté sartoriale" sur internet et de l'envie de balayage qui s'en est suivie.
Ça sera pour un prochain épisode.
Merci pour votre temps.
C'était le Raptor.
Ciao.
Hâte du prochain épisode a propos des influenceurs du game “sartorial”. Ils méritent une ou deux balayette.
Ptdr, les tags « clash » « style de vie » sont parfaitement appropriés à ce blog.
Plus sérieusement, beaucoup de gens s’intéressent à « l’art sartorial » mais sont hésitants quant au fait de passer le pas car ce mot de fdp te met une barrière à l’entrée en pensant que ça va être trop compliqué et pas fait pour toi. Alors j’ai hâte des prochains articles qui pourront retracer toi aussi ton parcours, les erreurs à éviter, des astuces pour débutant.
En tous cas merci pour ce partage hâte de la suite !
Je lis cet article en portant mon plus beau jogging décathlon, je vais donc suivre ces articles assidûment.
Merci ! Hâte de lire la suite, étant passionné par cet art mais dégouté du milieu également !